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et médias COMMUNIQUÉ DE PRESSE n°: 023 « La tâche des Églises est d’abattre tous les murs » L’évêque luthérien de Jérusalem, Munib A. Younan s’exprime sur la « feuille de route » Winnipeg (Canada) 29 juillet 2003 - Lors d’une conférence de presse tenue en marge de la Dixième Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale (FLM) à Winnipeg, l’évêque luthérien de Jérusalem s’est exprimé sur les chances que représente selon lui la « feuille de route », élaborée par le « quartet » réunissant les États-Unis, l’Union Européenne, la Russie et les Nations-Unies. Pour le responsable d’une des familles chrétiennes représentées en Terre Sainte, cette « feuille de route est une occasion en or », si tant est qu’elle parvient non seulement à mettre fin à la violence mais à établir une vraie paix dans la justice. La chance de cette « feuille de route » réside, selon Younan, dans le fait qu’elle implique cette fois sérieusement les États-Unis, seuls à même, en dépit d’importants engagements ailleurs dans le monde et notamment en Irak, de faire pression à la fois sur Israël et l’autorité palestinienne. Le fait qu’elle soit élaborée par un « quartet » signifie qu’elle a le soutien du monde entier. Elle est une chance parce qu’elle tend à mettre fin à l’occupation militaire des territoires palestiniens, à créer un État palestinien viable, et qu’elle fixe pour la réalisation de ces objectifs une date limite en 2005. Pour l’évêque Younan « l’occupation militaire est une offense à Dieu parce qu’elle nie la dignité humaine de celles et ceux qui subissent cette occupation ». C’est pourquoi les Églises chrétiennes toutes ensemble s’engagent pour y mettre fin. Mais cela ne suffit pas, d’autres problèmes doivent être résolus : « La question de l’accès à l’eau est aussi importante sinon plus que celle de la terre », souligne Younan. Il y a toujours huit mille prisonniers dont l’autorité palestinienne revendique la libération. Et puis il y a ce « mur de séparation » dont la construction se poursuit, soi-disant pour assurer la sécurité d’Israël, mais qui non seulement sépare les juifs des palestiniens, mais les palestiniens entre eux, qui provoque une montée du chômage des palestiniens et donc une crise économique croissante et une pauvreté qui augmente. « le mur qui se construit devient de plus en plus haut, mais la tâche des Églises est d’abattre tous les murs », y compris ceux de l’injustice et de la violence, de la méfiance et de la haine réciproque. Répondant à une question d’un journaliste sur la confiance que l’on peut accorder au premier ministre israélien Ariel Sharon, l’évêque Younan souligne qu’il ne s’agit pas d’une question de confiance : « nous avons à faire la paix non avec nos amis mais avec nos ennemis ». Que les leaders israéliens et palestiniens s’aiment bien et se fassent confiance importe finalement peu. Ce qui importe, c’est d’établir la justice, de faire disparaître les humiliations et les discriminations, et d’aider à un développement économique qui permet à toutes et à tous de vivre dans la dignité. Or, cela ne représente pas seulement un test pour Ariel Sharon, mais pour les responsables politiques du monde entier. Que peuvent faire les chrétiens qui ne vivent pas dans la région ? La réponse de l’évêque est sans équivoque : croire au pouvoir de la prière, se faire l’avocat de la justice en contribuant à une prise de conscience sur l’énorme injustice actuellement subie par les Palestiniens, aider et s’engager dans le programme oecuménique « d’accompagnement » des Églises du Proche-Orient initié par le Conseil oecuménique des Églises. La Dixième Assemblée de
la FLM se tient du 21 au 31 juillet 2003 dans la ville canadienne de
Winnipeg autour du thème: « Pour guérir le monde ».
L'organisation invitante est l'Église évangélique luthérienne au
Canada (ELCIC). [Plan du site] [Assemblée accueil] [Liens] [FLM accueil (anglais)] |
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