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COMMUNIQUÉ DE PRESSE n°: 021

Des « célébrations pour la guérison » à la Dixième Assemblée de la FLM

Winnipeg (Canada), 29 juillet 2003 - Lors de l’Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale (FLM) qui s’est tenue à Winnipeg (Canada) du 21 au 31 juillet, on ne s’est pas contenté de discuter des différents aspects du thème « Pour guérir le monde ». A plusieurs reprises ont eu lieu, le soir, des « célébrations pour la guérison » à l’Église anglicane de la Sainte Trinité, animées chaque fois par une autre Église ou groupe d’Églises.

La première, jeudi 24 juillet, a réuni environ 120 personnes autour de l’évêque Mark S. Hanson, de l’Église luthérienne aux Etats-Unis, et du pasteur Susan Peterson, de la paroisse Gloria Dei de St. Paul, dans le Minnesota, qui ont élaboré et expérimenté depuis plusieurs années cette « liturgie pour la guérison ». Ils étaient assistés d’une douzaine d’autres pasteurs, qui accueillerent les participant(e)s dans les quatre langues de l’Assemblée (anglais, allemand, français, espagnol).

Au cours d’une première partie, une liturgie de la Parole avec lectures bibliques et chants de style méditatif, l’évêque Hanson, s’appuyant sur le récit évangélique de la guérison d’un paralytique amené à Jésus par quatre amis ayant crevé le toit de la maison pour parvenir jusqu'à Jésus (Luc 5, 17 - 25) , explique que ce geste des quatre amis, dans lequel l’Église peut se reconnaître aujourd’hui, est à la fois un acte de foi et de « résistance évangélique » face à toutes les barrières cherchant à empêcher l’accès à Dieu de ceux qui ont besoin de secours.

Puis vient le moment où celles et ceux qui le désirent peuvent s’avancer vers l’un des groupes de pasteurs, pour leur confier une intention de prière très personnelle, et recevoir d’eux l’imposition des mains, sur la tête et les épaules, et une onction d’huile par un signe de croix sur le front. L’imposition des mains, un geste simple et fort, qui reprend ce que Jésus a pratiqué lui-même en imposant les mains aux malades ; l’onction d’huile rejoint en quelque sorte une pratique médicale, l’huile ayant été longtemps considérée comme un médicament : le bon samaritain de l’Evangile soigne les blessures de celui qui était tombé sur des brigands avec de l’huile. De plus, l’huile est le symbole de l’action et de la proximité de Dieu par le Saint Esprit. Ainsi, une imposition des mains accompagnée d’une onction d’huile devient-elle pour celui ou celle qui les reçoit un signe de la présence personnelle de Dieu pour lui. A n’en pas douter, beaucoup de participant(e)s l’ont reçu ainsi, et plus d’un ou plus d’une s’en est retourné les larmes aux yeux - des larmes de gratitude, témoignant que la Parole accompagnée du geste touche les êtres au plus profond d’eux-mêmes.

Une autre fois, la célébration fut conduite par les Églises luthériennes d’Afrique australe. La structure liturgique est la même, mais l’ambiance est différente, faite de plainte et reconnaissance pour les dons que Dieu accorde, y compris quand il le veut le don de guérison. Dans sa prédication, l’évêque Louis Sibiya, de l’Église évangélique luthérienne d’Afrique australe, a tout naturellement évoqué ce qui est aujourd’hui « la plaie » de cette partie de l’Afrique : l’infection par le virus HIV et le Sida. Puis, après une prière d’intercession pour toutes celles et tous ceux qui d’une manière ou une autre recherchent la santé et la vie, les participant(e)s - ils étaient de nouveau environ 130 - furent invités, comme la fois précédente, à venir s’agenouiller devant l’un des pasteurs célébrants et recevoir d’eux ou d’elles l’imposition des mains : « par l’imposition des mains nous proclamons la bonne nouvelle que Dieu nous désire en bonne santé. Vous êtes invité(e)s à offrir vos maux de corps et d’esprit et à recevoir un signe de guérison au nom du Dieu trinitaire. » Le geste fut accompagné par les chants africains, alternativement profondément méditatifs et d’une joyeuse exubérance.

L’Assemblée aura fait avec beaucoup d’intensité cette expérience des « célébrations pour la guérison ». Restera à voir comment les délégué(e)s parviendront à transporter ou à adapter cette expérience dans la vie cultuelle et spirituelle de leurs Églises respectives.

La Dixième Assemblée de la FLM se tient du 21 au 31 juillet 2003 dans la ville canadienne de Winnipeg autour du thème: « Pour guérir le monde ». L'organisation invitante est l'Église évangélique luthérienne au Canada (ELCIC).

Cette Dixième Assemblée réunit 820 hommes et femmes, dont 380 délégué(e)s des 133 églises membres de la FLM et représentant(e)s des églises membres associées. L'Assemblée, qui se réunit en règle générale tous les six ans, est l'organe de décision suprême de la Fédération. D'une Assemblée à l'autre, les affaires de la FLM sont gérées par le Conseil et par le Comité exécutif de la Fédération.

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