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COMMUNIQUÉ DE PRESSE n°: 013

Pour guérir le monde, se mettre à la fois à l’écoute de la Parole et des cris du monde

L’évêque Wesley W. Kigasung et Mme Ivañez de Neyeloff répondent à l’allocution de l’évêque Margot Kaessmann

Winnipeg (Canada) 25 juillet 2003.- Lors de la séance plénière, le matin du 24 juillet, deux délégué(e)s de l’Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale (FLM) ont répondu à l’allocution de l’évêque Margot Kaessmann de le veille.

L’évêque Wesley W. Kigasung, de l’Église évangélique luthérienne de Papouasie Nouvelle-Guinée, se réjouit que Kaessmann ait attiré l’attention sur la nécessité « d’écouter les cris du monde » et « d’apprendre à voir son propre contexte, à voir le monde avec les yeux de l’amour de Dieu ». Mais à son sens il faut aller plus loin. Et l’évêque Kigasung souligne trois points.

« Nous devons regarder ce qui s’est passé au début de la création de l’humanité ». Certes, Dieu a créé toute chose bonne et sainte. Mais s’en est ensuivie la chute et la désobéissance humaine. Alors, Dieu s’est approché d’Adam et lui a posé la question : Adam, où es-tu ? Puis vient l’histoire du meurtre d’Abel par son frère Caïn. Et encore une fois Dieu pose au meurtrier une question : Où est ton frère ? La voix du sang de ton frère crie du sol vers moi. Ce ne sont pas des histoires anciennes. C’est notre histoire. Et « la guérison commence quand nous réécoutons ces premières expériences entre Dieu et l’humanité. Quiconque veut guérir doit écouter à nouveau ces questions provocantes et pénétrantes posées par le Créateur : Adam, où es-tu ? Caïn, où est ton frère ? »

Second point : le Nouveau Testament est tout entier le témoignage d’une grande espérance. « Jésus est l’espérance de celles et ceux qui sont confrontés à la douleur, qui souffrent et qui ont besoin de guérison. Mais son amour s’exprime par la Croix. Et nous devons, comme le soulignait déjà Kaessmann, « considérer en même temps la faiblesse et la toute-puissance de Dieu. » ce qui signifie : « nous devons supporter la fragilité de la vie, accepter l’expérience de la croix comme faisant partie de la vie. » Cette expérience doit nous donner le courage et le désir de vivre concrètement la croix dans ce monde qui résonne du « cri des blessures ».

Troisième point : Beaucoup de blessures, dans ce monde, sont causées par des chrétiens ou des pays chrétiens. C’est pourquoi ils doivent entendre la Parole du Seigneur et accepter d’être mis au défi d’être fidèles à la Parole de Dieu et, dans cette fidélité, maintenir une relation authentique à la fois avec Dieu et avec le monde. Et l’évêque Kigasung de conclure : « Pour guérir le monde les chrétiennes et les chrétiens sont appelés à revoir et à renouveler leur engagement et leur fidélité à Dieu et à sa Parole. »

Madame Virginia Ivañez de Neyeloff, une laïque de l’Église évangélique luthérienne du Venezuela, voudrait que sa contribution soit « la voix d’hommes et de femmes qui font l’expérience de multiples frustrations et de conflits, de vie humaines ressentant la peine de l’injustice, de la corruption et de morts inutiles et qui expriment par leur cri la nécessité d’un changement » en Amérique Latine.

Rappelant l’histoire douloureuse de la colonisation, qui contient en elle les racines des souffrances d’aujourd’hui, elle signale quelques-uns des problèmes vécus par les peuples du sous-continent latino-américain, en précisant «que tous sont liés ».

Il y a, d’abord, le fait de la violence conjugale et des violences et exclusions subies par les femmes. Les racines de cette violence sont culturelles - et même religieuses. C’est pourquoi la lutte pour l’égalité et la reconnaissance de la dignité des femmes est difficile et se heurte à de nombreuses résistances.

Il y a, ensuite, tous les aspects négatifs de la mondialisation, qui signifie pour beaucoup d’Américain(e)s du Sud pauvreté et exclusion. S’ajoute à cela le poids de la dette extérieure, qui ralentit tout développement économique.

Quelles alternatives, en vue de « la guérison » ? Pour Mme Ivañez de Neyeloff, il est impératif de commencer par demander pardon pour toutes les injustices et violences du passé. D’encourager la publication du document « Les Églises disent Non à la violence faite aux femmes », d’offrir des possibilités de formation et de promouvoir la conscientisation concernant les droits de la personne, de promouvoir une politique décentralisée dans le secteur industrialisé, de soutenir toutes les actions de résistance pacifique contre les inconvénients de la mondialisation en cours.

A la suite de ces deux interventions, d’autres voix se sont fait entendre dans l’assemblée. Ainsi, un délégué suédois, Anders Wejryd, voudrait tempérer les craintes exprimées par l’évêque Kaessmann sur les dangers des manipulations et recherches bio-génétiques. Un autre délégué, norvégien, Tore Johnsen, représentant les peuples autochtones de ce pays, et donc une culture minoritaire, se sent quelque peu exclu du discours de Kaessmann » car il exprime une culture occidentale dominante dont il ne se sent pas partie prenante En conséquence de quoi il invite toutes celles et tous ceux qui représentent une culture dominante « à écouter avec leur cœur » et à prendre conscience que leur façon de faire et de penser n’est pas universelle. Enfin, Ingrid Vad Nilsen, également de Norvège, insiste sur la nécessité d’éviter les exclusions et la concentration des pouvoirs « pour surmonter les inégalités et le manque de solidarité entre nous ». (900 mots)


La Dixième Assemblée de la FLM se tient du 21 au 31 juillet 2003 dans la ville canadienne de Winnipeg autour du thème: « Pour guérir le monde ». L'organisation invitante est l'Église évangélique luthérienne au Canada (ELCIC).

Cette Dixième Assemblée réunit 820 hommes et femmes, dont 380 délégué(e)s des 133 églises membres de la FLM et représentant(e)s des églises membres associées. L'Assemblée, qui se réunit en règle générale tous les six ans, est l'organe de décision suprême de la Fédération. D'une Assemblée à l'autre, les affaires de la FLM sont gérées par le Conseil et par le Comité exécutif de la Fédération.

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