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            de presse ] COMMUNIQUÉ
            DE PRESSE n°: 012
             « Nous
            avons besoin d’une spiritualité de l’unité et de la
            communion » 
            
            Le Cardinal
            Walter Kasper s’adresse à la Dixième Assemblée de la FLM 
            
            
            Winnipeg
            (Canada), 24 juillet 2003 - 
            S’adressant
            à la Dixième Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale
            (FLM) réunie à Winnipeg (Canada) du 21 au 31 juillet, le Cardinal
            Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des
            chrétiens, s’est réjoui de pouvoir « y saluer de nombreux
            amis ». 
            Rappelant la
            signature de la Déclaration commune sur la doctrine de la
            justification, à Augsbourg (Allemagne) le 31 octobre 1999, il a
            souligné que depuis lors « les relations entre catholiques et
            luthériens ont gagné en qualité ». « Nous nous sommes
            tendus la main, dit-il, et nous ne reviendrons pas en arrière et de
            la lâcher de nouveau. » Le moment est donc venu de poser la
            question : Et maintenant où allons-nous, quelles seront les
            prochaines étapes ? Aux yeux du cardinal, le thème de l’Assemblée
            « pour guérir le monde » donne une précieuse
            indication : la justification par la seule grâce de Dieu
            reçue dans la foi, même si le terme est difficile à comprendre
            pour des non-initiés dans le monde actuel, est la réponse dont
            Dieu nous fait don pour guérir le monde. Si tant est que nous
            parvenons à traduire ce qu’elle signifie dans le contexte et le
            langage de notre temps. « C’est là notre tâche
            commune », ajoute-t-il. 
            Certes,
            précise-t-il encore, l’oecuménisme n’est pas une fin en soi.
            Il doit nous conduire à nous atteler ensemble à la guérison du
            monde. Mais « si nous voulons guérir les blessures du monde,
            nous devons commencer par guérir les nôtres ». Et notre
            oecuménisme ne doit pas être seulement intellectuel, par la
            qualité de nos textes, ou activiste, par le nombre de rencontres et
            conférences. Il doit être spirituel. « Sans spiritualité,
            le mouvement oecuménique devient une affaire académique, où le
            chrétien ordinaire ne peut suivre et se sent exclu ; ou alors
            il devient un activisme sans âme, le ‘business ‘ d’une
            série sans fin de conférences, de symposiums, de rencontres, avec
            de nouveaux documents que personne ne lira. » Mais
            « nous avons besoin d’une spiritualité de l’unité et de
            la communion, qui est également une spiritualité de la prière, du
            pardon, de la réconciliation et de l’acceptation
            mutuelle. » Cet oecuménisme là suppose conversion et
            ouverture des coeurs. « Il n’y a pas d’oecuménisme sans
            cette conversion et ce renouveau. » 
            Ce qui amène
            le Cardinal Kasper à porter le regard vers l’avenir. Et de
            rappeler qu’en 2017 ( c’est moins loin qu’on ne croit !)
            on célébrera le 500ème anniversaire de la Réforme
            protestante. « Que dirons-nous au monde à cette
            occasion ? » interroge Kasper. Se contentera-t-on d’un
            regard en arrière, ce qui ne serait que l’occasion d’un nouveau
            confessionalisme - « une tentation malheureuse aujourd’hui »
            - ou sera-ce l’occasion de regarder en avant et de donner une
            impulsion nouvelle à l’oecuménisme ? Sachant que les
            réformateurs ne voulaient pas, au départ, créer une nouvelle
            Église, « nous aurons à nous demander ce que nous entendons
            par unité de l’Église », et pour cela à reprendre et à
            approfondir le terme de  communion, « à condition de
            clarifier les questions théologiques et ecclésiologiques qui
            restent ouvertes ». 
            Mais, affirme
            le Cardinal Kasper en conclusion, « l’histoire ne nous
            appartient pas, elle est entre les mains de Dieu. Le chemin sera
            peut-être long, mais l’Esprit de Dieu est fidèle. C’est en lui
            que nous mettons notre confiance. » (593 mots) 
            
             
            
            La Dixième Assemblée de la FLM se tient du 21 au 31 juillet 2003 
            dans la ville canadienne de Winnipeg autour du thème: « Pour guérir 
            le monde ». L'organisation invitante est l'Église évangélique 
            luthérienne au Canada (ELCIC). 
             
            Cette Dixième Assemblée réunit 820 hommes et femmes, dont 380
            délégué(e)s des 133 églises membres de la FLM et
            représentant(e)s des églises membres associées. L'Assemblée, qui
            se réunit en règle générale tous les six ans, est l'organe de
            décision suprême de la Fédération. D'une Assemblée à l'autre,
            les affaires de la FLM sont gérées par le Conseil et par le
            Comité exécutif de la Fédération. 
             
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