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[ Retour aux communiqués
de presse ] COMMUNIQUÉ
DE PRESSE n°: 010
La Fédération
luthérienne mondiale se présente
Quatre-vingt
dix minutes de spectacle émouvant et instructif
Winnipeg (Canada), 23
juillet 2003 - C’est
par un « show » à la fois plein de gaieté et de
gravité que la Fédération luthérienne mondiale (FLM) s’est
présentée aux 700 participant(e)s de sa Dixième Assemblée
réunie à Winnipeg (Canada) du 21 au 31 juillet 2003.
Gaieté dès l’entrée,
quand les différents groupes constituant l’Assemblée se
présentent les uns aux autres en agitant, sur fond d’une musique
entraînante, des foulards de différentes couleurs : celles et
ceux qui étaient déjà à la précédente Assemblée à Hong-kong
en 1997, celles et ceux venus d’Europe, ou d’Asie, ou d’Afrique
et d’Amérique, celles et ceux aussi faisant partie de l’une des
commissions de la FLM.
Puis le Secrétaire
général de la FLM, le pasteur Ishmael Noko, donne le ton :
la précédente Assemblée avait donné des orientations. Certaines
ont été réalisées, d’autres pas ou pas complètement. Car, à
n’en pas douter, en six ans, le monde a profondément changé. Et
pas toujours pour le meilleur !
Côté positif et
réjouissant, les collaborateurs du secrétariat de Genève et les
membres du Conseil de la FLM participants à cette présentation
relèvent les nombreux échanges et débats théologiques, qui dans
bien des cas ont mené à des accords permettant une communion plus
étroite avec d’autres Églises : ainsi, l’accord entre
Luthériens et Anglicans au Canada (2001), l’accord entre
Méthodistes et Luthériens en Norvège, et bien entendu l’accord
sur la doctrine de la justification, au niveau mondial, avec l’Église
catholique romaine.
Il est vrai que tous ces
accords placent, aussi, les Églises devant une question
nouvelle : que signifie pour elles d’être à la fois
fidèles à leurs racines et leur identité confessionnelle, et
ouvert sur le plan oecuménique. Une question d’autant plus
importante qu’elle divise encore la communauté luthérienne
elle-même. Mais il existe, là aussi, des signes d’espoir. Par
exemple au Brésil où une collaboration dans le domaine de la
communication existe entre l’Église évangélique luthérienne et
l’association des communautés luthériennes libres non membres de
la FLM.
Le ton devient grave quand
il est question des conséquences, au niveau mondial, des attentats
terroristes du 11 septembre aux États-Unis. Pour la FLM, cela a
été l’occasion de convoquer un sommet mondial pour la paix à
Johannesbourg (Afrique du Sud) et de créer à Genève un
secrétariat chargé plus spécialement des questions sur la paix.
La collaboration au sein
de la FLM permet également de faire face à des besoins locaux. Par
exemple grâce au programme de lutte contre le virus HIV/Sida
« conversion, compassion, assistance », ou encore en
Inde de mettre en place un programme de sensibilisation, de
prévention et de conseil sur la maladie.
De même le rapport
« les Églises disent Non à la violence envers les
femmes », qui a été reçu avec reconnaissance par un grand
nombre d’Églises membres, et qui a été traduit en de nombreuses
langues, a permis, en Inde par exemple, de lancer la discussion sur
la place des femmes dans l’Église, ce qui a conduit à la
décision d’ordonner les femmes au ministère pastoral - une
décision mise en pratique dès cette année.
Des jeunes ayant accompli
des « pèlerinages », par exemple en 2000 en Suède, ou
en 2002 à Jérusalem, sont venus témoigner : « en
chemin nous avons entendu la voix du Seigneur, et renouvelé notre
engagement à prier et à agir pour la paix ».
Moment d’émotion quand
défilent sur l’écran des images de catastrophes naturelles,
inondations et tremblements de terre, et de conflits armés avec
leurs cortèges de réfugiés, et qu’un jeune Congolais vient
témoigner, en racontant sa fuite de son pays vers le Kenya où,
souffrant de faim, de soif et dénué de tout, il a
« rencontré la FLM » qui non seulement lui a assuré la
survie - même difficile - dans les camps de réfugiés, mais l’a
aidé à retrouver sa dignité d’homme. Un témoignage qui
illustre bien le formidable travail d’assistance humanitaire qu’accomplit
la FLM dans de nombreux pays. En collaboration étroite avec
« Action commune des Églises (ACT International) » dont
la FLM est un des partenaires, les interventions d’urgence se
multiplient, en dépit quelquefois de la recherche difficile des
financements.
Emotion également quand l’évêque
Mounib A. Younan, de l’Église évangélique luthérienne de Jordanie, vient parler de l’hôpital Augusta Victoria, sur le
Mont des Oliviers, pour souligner l’importance pour le peuple
palestinien, de cet établissement de soins.
Le dernier chapitre de
cette présentation de la FLM est consacré aux droits de l’Homme.
Car à l’évidence, si la mondialisation a des conséquences
positives pour quelques-uns, elle a aussi beaucoup de conséquences
négatives, creusant le fossé entre Nord et Sud, aggravant la
pauvreté dans les pays en développement, posant en bien des
endroits la question de la dignité et des droits de la personne. La
FLM a, dans ce domaine, une activité qui pour être souvent
discrète, n’en porte pas moins ses fruits - par exemple par la
création à l’ONU d’un secrétariat pour la mondialisation et
les droits de la personne, une initiative qui est due, aussi, à l’action
de la FLM. Mais son action est également locale, par exemple en
Inde où 250 millions de personnes sont encore objets de
discrimination en raison de leur appartenance à la caste des
« dalits ».
Au total, ce furent quatre
vingt dix minutes à l’issue desquelles personne n’a pu rester
indifférent et qui, à n’en pas douter, ont convaincu les
délégué(e)s de faire mieux connaître et soutenir dans leur
Église d’origine le travail de la « communion » dont
elles sont membres.
La Dixième Assemblée de la FLM se tient du 21 au 31 juillet 2003
dans la ville canadienne de Winnipeg autour du thème: « Pour guérir
le monde ». L'organisation invitante est l'Église évangélique
luthérienne au Canada (ELCIC).
Cette Dixième Assemblée réunit 820 hommes et femmes, dont 380
délégué(e)s des 133 églises membres de la FLM et
représentant(e)s des églises membres associées. L'Assemblée, qui
se réunit en règle générale tous les six ans, est l'organe de
décision suprême de la Fédération. D'une Assemblée à l'autre,
les affaires de la FLM sont gérées par le Conseil et par le
Comité exécutif de la Fédération.
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